CHÂTEAU MATTHIAS
Le château de Matthias occupe le sommet d'une colline.
Le site est connu pour être le château médiéval de la famille D***. Au XXe siècle, le propriétaire, le comte Henri d'O***, riche industriel belge et son épouse commandent la reconstruction d'un nouveau château à l'emplacement du précédent édifice démoli.
Les travaux de reconstruction durent de 1900 à 1908 à partir des plans de l'architecte agenais Eugène P***.
Le plan en U est composé d'un long corps central avec un avant-corps central très émergent, deux ailes et deux pavillons aux extrémités.
Sur une composition d'un édifice classique, le décor mêle subtilement les références Gothique, Renaissance et Art nouveau.
Le château Matthias fut la propriété de la famille L***, puis aux F*** et enfin aux C***, ancienne résidence de la famille du C*** , dont plusieurs membres émigrèrent à la Révolution. L'Abbé de L***, quoique insermenté y put résider pendant la tourmente, grâce à son âge avancé, doublé d'infirmités. C'est peut-être lui qui fit graver au-dessus du grand portail, a été substitué à Dominus qu'on lit dans le texte, par allusion à la famille de Saint-Angel, alliée aux De C*** qui habitait aussi L***. Ce château appartenait à la fin du XIXe siècle à monsieur de C*** qui épousa mademoiselle de L***. Pendant les deux premières années du XXe siècle, le propriétaire du château Matthias est le comte D'O***. Il a épousé mademoiselle W***-C*** qu'on disait apparentée à la famille Royale Belge. Monsieur D'O*** fît démolir le château qu'il venait d'habiter et il confia la construction de l'actuel château à un architecte et à des ouvriers venus d'Agen. Sept maisons et propriétés entouraient le château de ses vignes, soignées par monsieur S***.
En 1939, il accueillit des réfugiés alsaciens au moment de la déclaration de guerre contre les allemands. Il reçut d'abord des femmes venant d'un sanatorium, puis des enfants orphelins jusqu'en 1945. Par la suite, une colonie de vacance y fut installée par la Caisse Centrale d'Activité Sociale (CCAS).
Puis, le château et son parc ont été aménagés comme camp de vacance par la société de « promotion immobilière de logements » Mont Vert Réalité. En 2006, la société déposa en préfecture de la Dordogne un projet d'aménagement du site de L***, par la création d'un complexe résidentiel d'une surface hors œuvre nette de 24 188m². Après la construction des installations, que l'on voit encore sur le site, la société semble avoir périclité et qu'elle ait cessé son activité depuis 2007.
La propriété paraît actuellement laissée à l'abandon. Le château a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 2008.
